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L’inde et ses femmes

21 juin 2014

L’Inde compte des centaines de dieux, une spiritualité très présente mais ne s’embarrasse pas de la condition de la femme. Au cours de notre voyage au Rajasthan, nous avons souvent rêvé, appris, aimé mais parfois nous n’avons pas compris. En Inde, tout est grand et beau. L’économie est au top. L’industrie, les voitures, les technologies, tout progressent à grande vitesse. Les paroles de Bouddha « Liberty, egality, fraternity » ont été reprises par les Français. Tout un symbole.

L’indien est fier, fier de son pays, entièrement dévoué à sa culture et à ses dieux. Son goût pour le sacré lui impose de pratiquer des rituels complexes et doit respecter la vie sous toute ses formes. L’indien, semble être avant tout une « famille indienne » faisant corps, liée par les normes de leur caste et la foi.

A l’inverse, le sort de son propre voisin n’est pas forcement à considérer de manière plus importante que la vache du quartier. Que chacun se débrouille avec son karma… Il espère réalisé, dans cette vie présente, ce qu’il y a de mieux pour son âme, ce qui lui offrira dans une prochaine vie, une réincarnation heureuse.Il est de sa caste, sans espoir de changement et en toute sérénité.

Mais l’Inde n’est pas qu’une contrée exotique où les pétales de fleurs tombent du ciel sous l’œil amusé de l’ensemble des dieux, entre 2 vapeurs d’encens. L’Inde n’est pas le pays de la spiritualité, elle est la spiritualité. Si l’Inde fait rêver depuis des siècles, il suffit d’y poser le pied pour tomber directement dans une réalité faite d’incroyables contrastes et de certaines désillusions.

Loin, parfois trop loin de nos concepts occidentaux de puissance et d’ascenseur social et d’équité, il faut apprécier les yeux grands ouverts, la balade contrasté au pays de la simplicité Gandhi et du luxe des Maharadjas. Ses richesses, ses palais, son luxe, sa modernité, sa recherche perpétuelle de la pureté de l’âme, côtoient avec indifférence la crasse et la misère – qui si, de loin peut paraître moins pénible et sordide au soleil – doit être imaginée ici avec le sable, le manque d’eau, la poussière et la pollution.

Dans ma peau de touriste, empruntant pourtant un chemin rompu à l’œil des voyageurs , me voici en Inde avec les yeux parfois éblouis et souvent désappointés, prête à m’émerveiller et à me pincer le nez.

Nous avons évoqué les nombreux dieux indiens, mais les déesses ne sont pas en reste. Elles sont des centaines, toutes aussi aimées et respectées. Mais dans le concret, dans la vie réelle, qu’en est-il ? Qu’est ce que la situation de la femme en Inde ?

A la fois respectée en tant que mère – source de vie et désirable en tant que femme, le mâle semble la redouter et la considérer comme difficilement contrôlable. Il en découle un rapport assez complexe et ambigu entre les deux sexes. La naissance d’une fille est vécue comme un drame, le sort de la fillette, si elle a la chance de survivre, formée à un seul avenir, est voué au seul mariage, mariage après lequel son époux deviendra « roi », souvent aimant mais parfois aussi violent, voir criminel s’il le souhaite. Elle aura en guise de seul épanouissement, le bon fonctionnement de la maison sous le joug d’une belle-mère, souvent amère de ce qu’elle-même a enduré. Enfanter un garçon lui permettrait de gagner respect et considération auprès de sa nouvelle famille. Le résultat de cette stratégie est assez clair ; de moins en moins de jeunes femmes et des hommes forcés au célibat, en état d’échec social. L’Inde souffre du sort qu’elle impose à ses femmes.

Pourtant, à maintes reprises, les femmes ayant eu accès à l’éducation ont prouvé leur place. Des mouvements féministes voient le jour et la femme moderne – celle qui vit en ville – celle qui a eu le droit à l’éducation – commence vraiment à s’émanciper de ce lourd fardeau. Mais pour l’instant, dans son intimité, même celle qui sort, qui fume, qui se promène aussi bien en jean qu’en sari, semble restée asservie à ces coutumes millénaires, profondément ancrées dans la culture indienne, qui vont régir sa vie.

Pour ma part, pour cette première approche du monde indien si complexe et si éloigné de nos références occidentales, j’ai été touché et ému par ces filles et ces femmes aussi fortes que fragiles, aux ports de tête toujours princiers, à la dextérité de manier le drapé du sari et l’explosion de couleurs. La fillette est adorable, la jeune fille est ravissante mais c’est en vieillissant que l’indienne acquiert cette beauté profonde et rare.

L’Inde c’est beau à n’y rien comprendre…

Lumbini

From → Récit

3 commentaires
  1. stephan castel permalink

    Merci, merci, merci. 3 fois merci car à trois vous nous avez fait rever, rire, s’ emerveiller trois frois plus qu’on aurait pu l’imaginer au debut de votre voyage. Bon retour les amis, je ne vois connais pas tous mais merci… encore, encore et encore…

  2. parvex permalink

    stoïque la fille !je ne suis pas sûre de comprendre cette culture aussi bien que toi, est-ce que je serais aussi compréhensive à la vue de ces traditions archaïques,bouh ça me fait peur !!!!Faudrait-il que ça change ??????amicalement Suzanne

  3. Clara croft permalink

    http://youtu.be/yJfh59iEscg. Et vos amis rencontrés pendant cette anée ne vous manqués pas trop ?

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